Inutile de dire que cela s'applique aussi aux grands dépressifs.
Je tiens néanmoins à préciser que ces ouvrages sont d'une grande qualité mais nécessitent un état d'esprit particulier. (pour en savoir +,
librairie-marabane.fr)
- Soupe froide de Charles Masson
Un soir, un clochard s'enfuit de la maison d’accueil où il a été placé pour passer l'hiver. Pieds nus, en pyjama sous la neige, il traverse la campagne glacée à cause d'une infirmière qui lui a servi une soupe froide. Pour lui, c'est pire qu'une insulte. La soupe froide est tout juste bonne pour les chiens, pas pour un être humain. Humilié, il préfère risquer sa vie que rentrer dans cet hospice si peu attentionné à son égard.
- Pedro et moi de Judd Winnick
1993. Judd Winick , un jeune auteur de bandes dessinées, se présente au casting de l'émission The Real World , le reality show de la chaîne MTV dans lequel sept personnes partagent une maison durant six mois. Judd est sélectionné pour participer à la troisième saison de l'émission: Real World San Francisco.
A son arrivée, il se lie d'amitié avec Pedro Zamora, 22 ans, d'origine cubaine, homosexuel et séropositif depuis l'âge de 17 ans. Pedro va utiliser l'émission pour sensibiliser les américains à la prévention et la lutte contre le SIDA avant de mourir des suites de la maladie, peu après la fin du tournage.
Pedro & Moi est le récit de cette histoire vraie. C'est un formidable témoignage d'amitié, contre les préjugés et l'ignorance. C'est aussi la description parfois brutale de la réalité de la séropositivité au quotidien, et une véritable source d'information sur le VIH et le SIDA, plus que jamais d'actualité.
- Dans les sables mouvants (une histoire de violence conjugale) de Rosalind B. Penfold
Titre original : Dragon slippers.Préface de Christine Clamens.Traduit de l'anglais par Gabriel Colsim. Lettrage : Anne Beauchard et Aymeric Lalevée. Dans les sables mouvants est un témoignage brut. Celui d'une trentenaire canadienne qui choisit de tenir un journal en bande dessinée pour décrire l'enfer qu'elle vit avec son compagnon. Elle y détaille les violences physiques et psychologiques subies, l'infernal tourbillon dans lequel elle se s sent emportée et le long chemin pour parvenir de se défaire des liens qui la retiennent et s'enfuir. Un récit édifiant mais passionnant de Rosalind B.Penfold, qui vit maintenant cachée, publié en 2005 au Canada, puis dans une dizaine de pays dont l'Espagne, l'Italie, l'Allemagne et la Pologne où il est utilisé par les associations de défense de droits des femmes. Pour en savoir plus : friends-of-rosalind.com.
- Femmes de réconfort de Jung Kyung-a
Pendant l'occupation de la Corée par le Japon, pendant la seconde guerre mondiale, plus de 200 000 femmes coréennes ont été kidnappées, déportées, violées, battues, tuées, abandonnées. Peu en ont réchappé et les survivantes sont restées blessées physiquement et psychologiquement. Jung Kyung-a, jeune auteure coréenne raconte avec ce livre l'histoire vraie de ces « femmes de réconfort », envoyées dans les camps de l'armée japonaises pour y servir d'esclaves sexuelles. Les ouvrages abordant ce sujet douloureux de l'histoire commune du Japon et de la Corée étaient jusqu'ici des travaux académiques et universitaires, s'adressant surtout aux chercheurs. Femmes de réconfort retrace les ititnéraires poignants d'un médecin japonais chargé de la santé des détenues, d'une fille de colon hollandais et d'une jeune coréenne, ces deux dernières étant toujours vivantes aujourd'hui. Tout en restant précis et documenté, ce récit expose désormais par le biais de la bande dessinée, la réalité de ce drame au grand public.
- Daddy's girl de Debbie Drechsler
Récit autobiographique d’une jeune fille, abusée par son père, pleine de troubles, de doutes, et du mal que lui fait son père. Cet ouvrage est un recueil d’épisodes plus ou moins longs de sa vie, les déménagements, les prises de tête avec sa soeur, l’intégration avec les jeunes de son âge et les intrusions de son père dans ses nuits. Son regard est plein de sincérité et d’inquiétude, il permet une bonne introduction à The Summer of Love, plus épais et plus construit, mais qui comporte cette même vision innocente de la vie comme injuste, mal faite et hypocrite. Ses interrogations en font naître en nous, et son approche est à la fois franche et juste. Même si l’ensemble manque d’unité (mais ce qui est aussi normal pour un recueil), ce voyage dans sa vie ne nous laisse pas indifférent.